Améliorations nécessaires pour les conditions de travail des aesh : Le statut précaire persiste
Le syndicat alternatif et indépendant du personnel de l’éducation de la réunion (saiper-udas) tire à nouveau la sonnette d’alarme concernant les conditions de travail des accompagnants d’élèves en situation de handicap (aesh). Depuis la rentrée, leur statut n’a pas connu d’amélioration significative, malgré les manifestations précédentes.
Un engagement non respecté
En juin dernier, les syndicats (fsu, fo, snalc, saiper-udas et sud éducation) avaient manifesté devant le rectorat pour exiger des améliorations. À la suite de cette mobilisation, il était prévu de signer 1 077 contrats à durée indéterminée (cdi) dès le début du mois de septembre. Cependant, le saiper-udas affirme que cet engagement n’a pas été respecté, laissant de nombreux aesh dans une situation précaire.
Sous-effectifs et précarité statutaire
Les aesh continuent de travailler dans des conditions précaires, avec un effectif insuffisant. En moyenne, un aesh est en charge de quatre ou cinq élèves, alors que l’objectif serait d’avoir un aesh pour chaque élève en ayant besoin.
Témoignages de différents AESH
AESH : tout devient de plus en plus compliqué, c’est déprimant.
AESH : « Souffrir en silence il y’en a marre » la frustration continue
Aesh : je ne suis qu’un pion, pour ne pas dire autre chose
Quel intérêt d’être aesh si on ne peut pas en vivre ? Elle dénonce le calvaire
AESH en Péril : récits et réalités d’une vie sans filet
La détresse des AESH : « J’ignore si là-haut ils ont conscience de la précarité imposée aux aesh »
Des contrats à temps plein réclamés
Selon la fsu, la plupart des AESH travaillent actuellement entre 16 et 24 heures par semaine. Les syndicats réclament des contrats à temps plein pour ces professionnels, estimant qu’ils devraient travailler 35 heures par semaine pour bénéficier d’un salaire décent.
Des besoins non satisfaits
Je n’y crois pas à l’évolution des salaires des aesh pas plus qu’au statut.
Un salaire pour vivre parce que c’est se foutre de nous ouvertement. #inflation
Retraites n’en parlons pas.
En fait, il faut être masochiste pour continuer à se faire du mal. Personne ne nous entend.
— M@rieįņęß (@74_Sabine) September 21, 2023
Une enquête menée par des syndicats dans une école primaire au tampon révèle un manque de plus de 70 heures d’accompagnement pour dix-neuf élèves ayant des besoins spécifiques. Cette situation n’est malheureusement pas un cas isolé.
Prochaine manifestation
Pour faire entendre leurs revendications au rectorat, l’intersyndicale prévoit une nouvelle manifestation le mardi 3 octobre à 9 heures. Les AESH continuent de lutter pour des conditions de travail plus stables et un statut moins précaire.
Emma incarne l’âme du magazine. Curieuse de nature et dotée d’une plume envoûtante, elle sait dénicher les sujets les plus captivants et les transformer en histoires fascinantes. Passionnée de culture, de voyages et d’art, elle insuffle son énergie créative dans chaque numéro, encourageant notre équipe à repousser les limites de l’expression journalistique. Elle est AESH depuis 5 ans et à la rentrée prochaine elle accompagnerai 3 élèves (6ème, 4ème et 3ème).