Quel intérêt d’être aesh si on ne peut pas en vivre ? Elle dénonce le calvaire

Reda azzedu

L’inclusion scolaire est un sujet brûlant qui concerne des milliers d’Accompagnants d’Élèves en Situation de Handicap (AESH) en France. Ces professionnels jouent un rôle crucial dans le système éducatif en apportant un soutien essentiel aux élèves en situation de handicap pour qu’ils puissent suivre une scolarité normale. Cependant, derrière cette noble mission se cachent des inégalités flagrantes qui touchent différentes catégories d’AESH.

Marie*, une AESH dénonce le calvaire :

“Deux catégories d’AESH se dégagent : celles qui ont droit à la prime d’activité même en étant en couple, et celles qui se retrouvent dans une situation précaire, sans accès à aucune aide financière. Cette disparité au sein du corps des AESH crée des tensions et creuse les inégalités. Les aides dont bénéficient ces professionnels ne sont pas considérées comme un salaire, et elles ne comptent pas pour la retraite, ce qui aggrave leur précarité financière.”

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Pour beaucoup d’AESH, la situation est insoutenable

Ils se sentent pris au piège dans une spirale de précarité économique, incapable d’accéder à des prêts ou à des services financiers de base. Cette précarité a un impact significatif sur leur bien-être psychologique et moral, les poussant parfois au bord de la détresse.

Elle rajoute :

“Pourtant, au sein même des établissements scolaires, les inégalités persistent. Certains AESH bénéficient de meilleures conditions de travail, tandis que d’autres sont laissés pour compte. Cette situation crée parfois des tensions au sein des équipes éducatives, compromettant ainsi la qualité de l’accompagnement des élèves en situation de handicap.”

Le système actuel d’inclusion scolaire doit être repensé et réformé pour mettre fin à ces inégalités flagrantes. Les AESH demandent non seulement une reconnaissance de leur rôle crucial dans l’éducation, mais également un salaire décent et un statut qui leur permettent de vivre dignement de leur travail. Tant que ces disparités subsisteront, l’inclusion scolaire restera un objectif lointain et inaccessible pour de nombreux élèves en situation de handicap, ainsi que pour les professionnels dévoués qui les accompagnent au quotidien.

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