AESH : “Souffrir en silence il y’en a marre” la frustration continue

Emma Martin

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Le témoignage poignant d’une AESH reflète les défis auxquels ces professionnels de l’éducation sont confrontés au quotidien.

La réalité financière difficile

Les AESH continuent d’exprimer leur frustration quant à leur traitement par les pouvoirs publics. Nathalie* souligne que leur salaire est insuffisant, s’élevant à seulement 850 €, sans prime d’activité. L’explication réside dans le fait que ces professionnels sont souvent employés à temps partiel, ce qui rend difficile la couverture des dépenses courantes.

Elle fait également mention de la subrogation, un sujet de préoccupation, car une partie de leur maigre salaire est déduite pour les IJJS (Indemnités Journalières de Sécurité Sociale). Elle affirme, “Souffrir en silence, il y’en a marre.

Engagement pour les élèves

Nathalie décrit son dévouement envers les élèves, même si on leur demande de ne pas s’attacher. Elle insiste sur l’impossibilité de rester indifférent à ces élèves et à ne pas créer de liens avec eux. Leur travail est difficile car de plus en plus d’élèves sont notifiés, et de nombreux cas sont complexes. Elle mentionne, “On donne le meilleur de nous-mêmes pour ces élèves.

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Les revendications et la frustration

L’AESH critique les municipalités et l’État pour avoir recruté des AESH à temps partiel, tout en soulignant la demande croissante pour leurs services. Elle réclame un salaire décent et un statut, affirmant que les AESH ne sont pas corvéables à souhait. Elle déclare, “Aujourd’hui, plus que jamais, nous réclamons un droit de vivre ! Un salaire et un statut.

L’appel à l’action

Enfin, l’AESH lance un appel à l’action, sollicitant le soutien des parents, des députés, des sénateurs et des maires pour améliorer leur situation. Elle pointe du doigt le non-respect de la loi de 2005, qui devrait garantir l’inclusion des élèves en situation de handicap. Elle conclut avec un avertissement, “Un salaire ou des démissions en masse… vous n’aurez plus le choix.”

Ce témoignage reflète la frustration et les difficultés auxquelles sont confrontés de nombreux AESH dans leur lutte pour des conditions de travail et une rémunération dignes de leur engagement envers l’éducation des élèves en situation de handicap.

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