AESH : tout devient de plus en plus compliqué, c’est déprimant.

Reda azzedu

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Dans les coulisses des écoles, il existe des histoires rarement racontées. Celles des accompagnants d’élèves en situation de handicap (AESH) en France, qui partagent avec nous les défis et les réalités qu’ils affrontent au quotidien. Ces professionnels dévoués travaillent dans l’ombre pour garantir une éducation inclusive à tous les élèves.

Précarité économique : le combat invisible

L’un des plus grands défis auxquels sont confrontés les aesh est la précarité économique. La plupart d’entre eux luttent pour joindre les deux bouts, malgré leur engagement total envers l’éducation des élèves en situation de handicap. L’augmentation des prix rend leur vie de plus en plus difficile, tandis que leurs salaires restent stables.

“Je ne peux plus me nourrir, avec l’inflation c’est très difficile, tout devient de plus en plus compliqué,” partage l’une des AESH . “Je suis quelqu’un qui aime bouger, booster les élèves, je ne ressens pas cet enthousiasme pour mon travail actuellement. Il manque quelque chose. Un temps plein pour que je me sente vivre. Là, c’est déprimant.”

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La quête d’emploi stable : un chemin sinueux

Trouver un emploi stable est un autre défi majeur pour les AESH. Beaucoup d’entre eux sont confrontés à une multitude d’offres d’emploi peu attrayantes et à des contrats précaires. Le choix entre la précarité actuelle ou la démission pour un hypothétique cdi ailleurs est un dilemme difficile.

“Les grèves ne servent à rien sinon cela se saurait depuis toutes ces années de bataille,” constate un AESH . “Je ne peux pas faire grève et ne suis pas syndiquée. Je connais mes droits.”

La pénurie d’aesh et le plaidoyer ignoré

La pénurie d’AESH est une réalité persistante en France. La profession peine à attirer de nouveaux talents en raison des conditions de travail difficiles. Les revendications des AESH semblent être ignorées, malgré leur rôle crucial dans l’éducation inclusive.

“Les aesh sont coincées dans ce système,” souligne un aesh. “à un âge c’est trop jeune, ensuite c’est trop vieux, le plein emploi prôné par l’état est où ?”

La détresse derrière le sourire

Bien que les aesh puissent arborer un sourire dans les salles de classe, leur détresse reste souvent cachée. Ils sont confrontés à une réalité difficile, entre précarité financière, incertitudes professionnelles et un sentiment d’injustice.

Comme le dit cet aesh : “Un jour je vais tout stopper net.” cette déclaration révèle les défis persistants auxquels sont confrontés les aesh et souligne la nécessité de réformer leur situation pour qu’ils puissent continuer à contribuer à l’éducation inclusive en toute sérénité.

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