Les AESH et les AED en grève le 3 octobre pour dénoncer leurs conditions de travail

Reda azzedu

Les accompagnants des élèves en situation de handicap (AESH) et les assistants d’éducation (AED) sont appelés à faire grève le 3 octobre prochain. Ils réclament une revalorisation de leurs salaires, une amélioration de leurs statuts et une reconnaissance de leurs missions. Ils dénoncent également la précarité, la surcharge et la souffrance au travail qui les touchent.

Un mouvement unitaire et national

Ce mouvement de grève est initié par plusieurs organisations syndicales, qui ont déposé un préavis commun. Il s’agit de la CGT Educ’action, du SNUipp-FSU, du SNES-FSU, du SNUEP-FSU, du SNEP-FSU, du SE-UNSA, du SGEN-CFDT, du SNALC, du SUD Education, de la FAEN, du SNCL-FAEN, du SNFOLC et de la CGT FERC Sup.

Ces organisations appellent les AESH et les AED à se mobiliser partout en France, en organisant des rassemblements, des manifestations, des assemblées générales ou des actions symboliques. Elles demandent aussi aux personnels enseignants et aux parents d’élèves de soutenir leur mouvement et de se joindre à leurs revendications.

Ce mouvement fait suite à plusieurs actions menées par les AESH et les AED ces derniers mois, notamment le 8 avril et le 3 juin derniers. Il intervient également dans un contexte de rentrée scolaire marquée par la crise sanitaire, qui a accentué les difficultés rencontrées par ces personnels.

Des revendications légitimes et urgentes

Les AESH et les AED exercent des fonctions essentielles au sein de l’éducation nationale. Les AESH accompagnent les élèves en situation de handicap dans leur scolarité, en leur apportant un soutien pédagogique, éducatif et social. Les AED assurent des missions de surveillance, d’encadrement, d’animation et d’aide aux élèves dans les établissements scolaires.

Pourtant, ces personnels sont confrontés à des conditions de travail dégradées qui nuisent à leur bien-être et à leur efficacité malgré les annonces d’amélioration, . Ils dénoncent notamment :

  • Des salaires trop bas. Les AESH et les AED sont payés au SMIC ou à peine plus. Ils touchent souvent moins de 800 euros net par mois, voire moins de 600 euros pour certains. Ils ne bénéficient pas d’une revalorisation salariale à la hauteur de leurs missions.
  • Des statuts trop précaires. Les AESH et les AED sont recrutés sur des contrats à durée déterminée (CDD), renouvelables ou non selon le bon vouloir des employeurs. Ils n’ont pas accès à la titularisation ni à la carrière. Ils subissent des changements d’affectation fréquents et arbitraires.
  • Des missions trop lourdes. Les AESH et les AED sont confrontés à une surcharge de travail, liée à la hausse du nombre d’élèves accompagnés ou encadrés, à la diversité des besoins et des situations, à la complexité des tâches et des consignes. Ils manquent de temps, de moyens et de reconnaissance.

Face à cette situation, les AESH et les AED revendiquent :

  • Une augmentation des salaires. Ils demandent une revalorisation immédiate de 200 euros net par mois pour tous, ainsi qu’une grille salariale prenant en compte l’ancienneté, la qualification et l’expérience.
  • Une amélioration des statuts. Ils demandent la création d’un statut spécifique pour les AESH et les AED, qui leur garantisse un emploi stable, une carrière évolutive et une protection sociale. Ils demandent aussi le respect de leurs droits et de leurs conditions de travail.
  • Une reconnaissance des missions. Ils demandent une meilleure définition et une meilleure valorisation de leurs missions, qui prenne en compte la réalité du terrain, les besoins des élèves et les compétences requises. Ils demandent aussi une meilleure formation initiale et continue, ainsi qu’un meilleur accompagnement professionnel.

Les AESH et les AED espèrent que leur mobilisation du 3 octobre sera entendue par le ministère de l’éducation nationale, et qu’elle aboutira à des avancées concrètes pour leur métier et pour l’école. Ils comptent sur la solidarité de tous les acteurs de la communauté éducative pour faire valoir leurs droits et leur dignité.

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