Génération X : Portraits et aspirations des travailleurs de l’époque souvent négligée

Reda azzedu

La génération X : au-delà des labels, quelle est leur véritable empreinte dans le monde professionnel ?

La génération X, ce sont les gens nés entre les années 1965 et 1980. Née à l’ombre des baby-boomers et juste avant l’émergence des millennials, la “génération intercalaire” détient une influence considérable dans le monde des affaires. Zety, spécialiste en outils de création de CV, a récemment sondé 850 membres de cette génération, tentant d’éclairer leurs caractéristiques professionnelles, leurs aspirations au travail et l’empreinte qu’ils laissent dans le paysage corporatif.

Tandis que l’attention médiatique gravite souvent autour des dynamiques de la génération Z et des millennials, la génération X ne demande qu’à être reconnue. Selon le Global Leadership Forecast du DDI, ils sont à la tête de plus de la moitié des rôles dirigeants. “Il est essentiel de ne pas négliger leur influence”, commente Sandra, une directrice de projet chez Zety.

Un aperçu des travailleurs de la génération X

Lorsqu’on se penche sur la période 1965-1980, période de naissance de la génération X, on observe des moments pivot tels que la révolution informatique, la chute du mur de Berlin et l’avènement de la mondialisation. Thomas, un “Gen Xer” de 45 ans, témoigne : “J’ai vu l’évolution de la technologie depuis les premiers ordinateurs jusqu’à l’avènement des smartphones.”

L’étude de Zety montre que cette génération se voit comme ayant une éthique professionnelle robuste et un esprit d’indépendance. 73 % d’entre eux se perçoivent comme moins enclins à la compétition que leurs homologues plus jeunes ou plus âgés.

Priorités et aspirations

Un équilibre travail-vie personnelle est fondamental pour 34 % des Gen Xers. Marc, 50 ans, partage : “J’ai vu mes parents sacrifier leur temps familial pour le travail après Mai 68. Je ne veux pas faire la même chose.” La compensation financière est également essentielle, 26 % des sondés la mettant au même niveau que la flexibilité.

Le “manager parfait” pour cette génération possède d’excellentes compétences en communication (30 %), est un mentor inspirant (26 %) et sait transmettre ses connaissances (23 %).

Valeurs indéfectibles

La génération X a été modelée par les mouvements sociaux et les changements technologiques. Les responsabilités familiales arrivent en tête de leurs motivations au travail (27 %), suivies par les aspirations financières (25 %) et le statut (22 %).

Julie, 52 ans, confie : “Les valeurs sont primordiales. Si mon entreprise commettait des actes discriminatoires, je partirais sans hésitation.” Cette affirmation est corroborée par le fait que 76 % envisageraient de démissionner en cas de désaccord moral ou éthique majeur avec leur employeur.

Interactions intergénérationnelles

Contrairement à certaines idées reçues, la génération X sait travailler harmonieusement avec les autres générations. Philippe, 47 ans, manager d’une équipe mixte composée de baby-boomers, de Gen Xers et de millennials, explique : “Nous servons de pont entre les générations. Nous comprenons l’éthique de travail des baby-boomers tout en appréciant la créativité et l’innovation des plus jeunes.”

Adaptabilité et innovation

Aussi surprenant que cela puisse paraître, la génération X est souvent à la pointe de l’innovation dans de nombreux secteurs. N’oublions pas que ce sont eux qui ont été les premiers utilisateurs d’Internet et des technologies mobiles. Sophie, une Gen Xer travaillant dans une start-up technologique, raconte : “Nous avons appris à nous adapter rapidement. Nous avons vu le monde passer des appels téléphoniques fixes aux visioconférences en temps réel sur des appareils mobiles. Cette capacité d’adaptation nous permet d’être à la fois des leaders et des apprenants dans un monde en évolution rapide.”

La quête de sens

Si les responsabilités familiales et l’argent sont des moteurs essentiels pour la génération X, la quête de sens dans leur travail est tout aussi cruciale. Nathalie, 49 ans, évoque sa transition d’une grande entreprise vers une ONG : “Après des années dans le secteur privé, je cherchais un travail avec un impact social. C’est une tendance que je remarque chez beaucoup de mes pairs.”

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