Dans un monde où la présence en ligne est devenue incontournable, chaque détail partagé sur les réseaux sociaux peut avoir des conséquences inattendues, surtout lorsqu’il s’agit de la sphère professionnelle. Avec plus de 29 millions de membres en France métropolitaine, LinkedIn est devenu un carrefour incontournable pour les professionnels en quête d’opportunités et de réseautage. Cependant, ce que beaucoup ignorent, c’est que les informations publiées sur ce réseau peuvent être utilisées contre eux, même en tribunal.
Depuis 2020, les tribunaux reconnaissent les éléments provenant des réseaux sociaux, dont LinkedIn, comme des preuves admissibles. Cela a ouvert la voie à de nouveaux types de litiges, où les publications en ligne sont examinées minutieusement pour étayer des arguments juridiques. Selon François Hubert, avocat en droit social, cette évolution est due au principe de liberté de preuve en matière prud’homale.
Un exemple récent illustrant cette tendance est un arrêt de la Cour de Cassation datant du 30 février 2022, où le profil LinkedIn d’une salariée a été utilisé pour contester les dommages et intérêts lors d’un litige de licenciement. Cette décision met en lumière le fait que les employeurs ont désormais la possibilité d’utiliser les informations fournies par les profils LinkedIn de leurs salariés comme moyen de preuve, souvent au détriment de ces derniers.
Les litiges les plus courants impliquent des salariés affirmant ne pas avoir retrouvé d’emploi après leur licenciement, alors que leur profil LinkedIn suggère le contraire. Parfois, les salariés omettent également de mettre à jour leur profil après avoir changé d’emploi, ce qui peut entraîner des problèmes légaux liés à la clause d’exclusivité et à la concurrence déloyale envers leur ancien employeur. Ces exemples soulignent l’importance pour les professionnels d’être conscients de l’impact potentiel de leur présence en ligne, surtout dans un contexte juridique de plus en plus numérique.
Dans le cas où un salarié choisirait de publier des propos injurieux à l’encontre de son employeur sur LinkedIn, il s’exposerait à des conséquences disciplinaires. En effet, ces publications pourraient être utilisées comme éléments à charge lors d’une procédure disciplinaire engagée à son encontre. Cette mise en lumière souligne le fait que tout ce qui est publié sur Internet, y compris sur les réseaux sociaux professionnels comme LinkedIn, peut être utilisé dans un contexte judiciaire.
Selon un avocat en droit social, cette utilisation des publications en ligne n’est pas considérée comme une preuve déloyale, car le contenu diffusé sur LinkedIn est accessible publiquement. Cette accessibilité ouvre la voie à une utilisation légale de ces informations dans le cadre de procédures judiciaires.
Ainsi, il faut que les professionnels fasse preuve de prudence dans leurs publications en ligne, surtout lorsqu’il s’agit de sujets sensibles comme les relations avec leur employeur. Une publication impulsive ou injurieuse pourrait non seulement compromettre leur réputation professionnelle, mais aussi leur situation au sein de l’entreprise.
La rédaction vous résume l’article :
- Depuis 2020, les tribunaux admettent les éléments des réseaux sociaux, y compris LinkedIn, comme preuves recevables, entraînant de nouveaux litiges judiciaires.
- Les employeurs utilisent de plus en plus les profils LinkedIn de leurs salariés comme moyen de preuve lors de litiges, ce qui peut affecter ces derniers.
- Les litiges courants impliquent des salariés affirmant ne pas avoir retrouvé d’emploi malgré des indications contraires sur leur profil LinkedIn, soulignant l’importance de la gestion de la présence en ligne.
- Les publications sur LinkedIn peuvent être utilisées contre un salarié, même en cas de propos injurieux, ce qui incite à la prudence dans l’utilisation des réseaux sociaux professionnels.
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Emma incarne l’âme du magazine. Curieuse de nature et dotée d’une plume envoûtante, elle sait dénicher les sujets les plus captivants et les transformer en histoires fascinantes. Passionnée de culture, de voyages et d’art, elle insuffle son énergie créative dans chaque numéro, encourageant notre équipe à repousser les limites de l’expression journalistique. Elle est AESH depuis 5 ans et à la rentrée prochaine elle accompagnerai 3 élèves (6ème, 4ème et 3ème).