Grève des enseignants au Mali : l’engagement d’Aliou Diallo pour l’éducation nationale

Reda azzedu

Préoccupé par la grève des enseignants qui perturbe les examens de fin 2021, Aliou Boubacar Diallo a rencontré, le 10 août 2021, les principaux syndicats pour tenter de trouver une solution. Il a abordé avec eux les questions autour de l’Article 39 et les difficultés de l’éducation nationale.

Depuis quelques semaines, l’école malienne fait face à une grève des Syndicats des Enseignants Signataires du 15 octobre 2016. Malgré le dialogue initié par le gouvernement, les grévistes ont boycotté les examens de fin d’année (CAP, Baccalauréat, BTS, etc.). Le ministère de l’Education nationale a dû recruter des volontaires pour la surveillance épreuves sur l’ensemble du territoire national. Un recours qui a mis le feu aux poudres. On a ainsi enregistré des heurts dans plusieurs villes entre les forces de l’ordre et des enseignants, qui ont appelé à la fermeture des établissements.

« Je ne pouvais pas rester indifférent face à la crise qui secoue l’Ecole malienne »

Les Syndicats des Enseignants Signataires du 15 octobre 2016 protestent contre l’harmonisation de la grille salariale des fonctionnaires décidée en juillet par le Colonel Assimi Goita, Président de la Transition. Ils exigent l’application de l’article 39 accordant 15,17% d’augmentation sur leurs salaires. La synergie avait obtenu cette revalorisation en 2019, après plusieurs mois de grève. Mais il avait fallu attendre le renversement d’Ibrahim Boubacar Keïta en août 2020 pour voir le régime de la Transition l’appliquer.

Bien que des négociations soient en cours entre les grévistes et le gouvernement, il n’y a aucune garantie de trouver une solution à l’amiable. Les enseignants ont déjà décidé de ne pas prendre part à la conférence sociale que le premier ministre Choguel Maïga prévoit d’organiser en septembre. Très touché par cette situation, Aliou Boubacar Diallo a cru bon d’apporter sa contribuer à la résolution de la crise. « Je ne pouvais pas rester indifférent face à la crise qui secoue l’Ecole malienne », a-t-il fait savoir.

De la nécessité de participer aux Assises Nationales sur la Refondation de l’Etat

Le président d’ADP-Maliba a sollicité et obtenu une rencontre avec les lesdits syndicats le 10 août 2021. Les échanges ont porté évidemment sur la situation des enseignants et les revendications autour de l’Article 39. Mais aussi et surtout sur les difficultés de l’école malienne dans son ensemble. « Après avoir attentivement écouté tous les syndicalistes présents, j’ai rappelé combien j’étais fier de cette Ecole malienne qui m’a formé jusqu’au baccalauréat obtenu en 1979 au Lycée Technique de Bamako. L’Ecole malienne qui était tant vantée, à l’époque, pour sa splendeur et la qualité de son enseignement doit retrouver ses lettres de noblesse », a-t-il déclaré.

Pour une issue de crise rapide, Aliou Diallo a conseillé aux syndicalistes de donner une chance au dialogue. Ainsi, il leur a demandé de participer activement aux prochaines Assises Nationales sur la Refondation de l’Etat prévues se tenir en septembre prochain. Selon lui ce sera l’occasion d’« évoquer le cas de l’école malienne et la préservation des acquis de tous les salariés maliens, y compris les enseignants qui vivent en grande partie dans la précarité ». Le leader d’ADP-Maliba dit avoir reçu de ses interlocuteurs l’assurance de faire passer l’intérêt de l’école malienne au-dessus de toute autre ambition.

Des actions sociales depuis près de trente ans

Pour sa part, l’ex député de Kayes a promis qu’il ne ménagera aucun effort pour (re)construire une éducation nationale de qualité dans un climat apaisé avec tous les acteurs du système éducatif. Les syndicats d’enseignements n’ont aucun doute qu’il tiendra promesse au regard de ce que fait déjà sa fondation Maliba. Depuis près de trente ans, cette institution réhabilite les écoles et octroie annuellement des bourses d’étude à des étudiants installés en Afrique du nord (Maroc, Tunisie, Algérie), en France et au Canada. Aussi, la fondation Maliba fait don de matériel scolaire aux élèves, tout en apportant un appui financier à divers organismes pour renforcer les capacités des apprenants et promouvoir l’histoire ainsi que la culture nationale.

L’un des favoris à la présidentielle prochaine

Dans son plan Marshall pour le Mali, potentiellement doté de plus de 15.000 milliards de Francs CFA, Aliou Diallo a consacré un important budget à l’éducation. Les fonds serviront notamment à construire de nombreuses écoles et universités dans toutes les régions du pays. Il s’agira également de financer l’entrepreneuriat jeune, seul moyen, selon l’entrepreneur, d’en finir avec le chômage et son corollaire de problèmes (immigration clandestine vers l’Europe, terrorisme, pauvreté, etc.). Candidat à la présidentielle de février 2022, Aliou Diallo est donné favori par des sondages du cabinet Statix. La dernière enquête publiée en février le crédite de 27% des intentions de vote, loin devant Moussa Mara (17%).

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