Murielle Sisteron, avocate et ancienne candidate LR aux élections législatives, adresse un appel au ministre de l’Éducation nationale, Gabriel Attal, à l’occasion de sa visite prévue à La Réunion le 16 août prochain.
Elle exprime son inquiétude envers le ministre concernant le déficit d’Accompagnants d’Élèves en Situation de Handicap (AESH) dans les écoles de Saint-Denis. Elle souligne que la municipalité n’engage qu’un nombre limité d’AESH par classe, même lorsque les besoins sont plus importants dans les classes inclusives.
Les parents témoignent !
L’ancienne candidate à la députation n’hésite pas à mettre en évidence les pratiques de certaines écoles qui, d’après elle et les retours des parents, exerceraient une pression sur les familles pour qu’elles soumettent des demandes à la Maison Départementale des Personnes Handicapées (MDPH) pour des enfants qui ne seraient pas réellement en situation de handicap. Selon Murielle Sisteron, l’objectif derrière cette démarche serait d’aider l’école à obtenir davantage de ressources.
Elle attribue le manque de personnel à une prétendue “orientation politique de la maire”.
C’est du moins ce que l’on m’a répondu lorsque j’ai cherché à obtenir l’arrêté ou la délibération justifiant cette position rigide”, explique l’avocate.
Murielle Sisteron identifie également l’organisation des Pôles Inclusifs d’Accompagnement Localisé (Pial) comme un facteur contribuant à cette pénurie de personnel pour les classes inclusives. Le ministère de l’Éducation nationale définit les Pial comme une “nouvelle forme d’organisation” visant à faciliter “la coordination des ressources au plus près des élèves en situation de handicap”.
Scandaleux. Cela explique le changement de statut des AED et AESH. C’est à nous, les enseignants, à ne pas accepter ça. Si je suis en arrêt ou en formation, alors je suis en arrêt et en formation. Ce n’est pas à un AED à faire mon cours. Il a les études, cur, vs à gérer.
— Jrm🔻🌻 (@Djeggg23) August 11, 2023
Une détérioration de l’accompagnement
Cependant, en juin dernier, le syndicat FO a critiqué l’élargissement de la zone d’intervention des AESH, qui implique d’accompagner davantage d’élèves, dans plus d’établissements et sur une zone géographique plus vaste. Cette expansion a conduit à “une détérioration de l’accompagnement des élèves en situation de handicap, avec moins de temps passé avec leur AESH”. Les syndicats ont exprimé leur demande d’abandonner ces Pial.
Murielle Sisteron interpelle enfin le ministre, en sollicitant son intervention pour le bien des enfants qui, selon elle, sont trop jeunes pour être les victimes involontaires de décisions politiques insensibles. Elle évoque également l’allocation des crédits de l’État pour répondre aux besoins des écoles et sollicite une réponse à ce sujet.
Murielle Sisteron alerte Gabriel Attal sur le manque d’accompagnants pour les élèves en situation de handicap à Saint-Denis, tout en soulevant des questions sur les pratiques d’affectation, l’organisation des Pial et les conséquences pour les enfants concernés.
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