Mobilisation intense pour les AESH : Découvrez les revendications

Reda azzedu

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Lors de sa visite à la Réunion, le secrétaire d’État à l’Éducation, Gabriel Attal, a été confronté à des questions tendues concernant les Auxiliaires de Vie Scolaire (AESH) et leur rôle crucial dans l’éducation inclusive. L’annonce récente de la création de 180 nouveaux postes d’AESH pour accompagner les élèves en situation de handicap à l’école a suscité des réactions mitigées parmi les professionnels de l’éducation et les parents d’élèves.

Mobilisation intense pour les AESH : demandes de Statut, salaire décent et conditions de travail

Insuffisance des postes d’AESH :

Bien que l’annonce de la création de nouveaux postes d’AESH ait été saluée comme une étape positive vers une éducation plus inclusive, de nombreux critiques estiment que ces nouvelles embauches sont loin de répondre aux besoins réels. Les AESH, qui jouent un rôle crucial en aidant les élèves en situation de handicap à s’intégrer dans le système éducatif, se trouvent souvent débordés par des charges de travail considérables. Les récentes revendications pour une éducation véritablement inclusive ont mis en lumière la nécessité d’augmenter considérablement le nombre de postes et d’améliorer les conditions de travail des AESH.

Questions et préoccupations des AESH

De nombreux AESH ont exprimé leurs interrogations et préoccupations face aux nouveaux postes annoncés. Ils demandent des éclaircissements sur le processus de recrutement, craignant que les critères de sélection ne soient pas adéquats pour garantir des professionnels qualifiés. Certains ont également soulevé des inquiétudes concernant la rémunération, soulignant que les postes d’AESH sont souvent rémunérés en dessous du seuil de pauvreté, sans avantages ni statut clair.

90 postes encore manquants ?

Gabriel Attal a défendu les progrès réalisés dans le domaine de l’éducation inclusive depuis 2017, affirmant que le nombre de personnes atteintes d’ASH à La Réunion avait augmenté de 73% depuis cette année. Il a également mentionné que 180 nouveaux postes ont été ajoutés pour la nouvelle année scolaire, comparativement à 90 les années précédentes, ce qui est considéré comme un grand nombre.

Cependant, malgré ces progrès, il y a aussi des voix qui disent que le besoin est loin d’être satisfait. Le militant des droits des personnes handicapées Jean-Marc Maillot a fait part de ses inquiétudes. Il a déclaré que l’annonce récente compensait un manque de postes par rapport à l’année scolaire précédente, mais ne répondait pas à la nouvelle demande. Il s’attend à manquer 90 autres postes en 2023 et 2024.

Par ailleurs, il s’inquiète des projets du gouvernement de revoir les décisions de la Maison départementale des personnes handicapées (MDPH), qui détermine les besoins d’accompagnement des élèves. Jean-Marc Maillot craint que le remplacement d’une équipe pluridisciplinaire par un décideur technocratique ne compromette l’aide nécessaire aux élèves, en mettant trop l’accent sur leur autonomie, au détriment de leurs besoins spécifiques. Par exemple, il souligne qu’un enfant ayant besoin de 18 heures d’aide par semaine pourrait se retrouver avec seulement 2 heures d’accompagnement.

Cette situation met en évidence l’importance de la réflexion continue sur l’inclusion des élèves en situation de handicap et la nécessité de trouver des solutions durables pour répondre adéquatement à leurs besoins éducatifs.

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