Le tabagisme diminue chez les jeunes français

Reda azzedu

 Selon la dernière enquête de l’Observatoire français des drogues et des tendances addictives, les collégiens et lycéens consomment de moins en moins de cigarettes. L’organisme public souligne également que le vapotage à même devancé le tabagisme, une première.

Fin janvier, l’Observatoire français des drogues et des tendances addictives (OFDT) a publié les résultats de son enquête nationale EnCLASS 2022, réalisée auprès de 9 566 collégiens et lycéens. Qu’il s’agisse de la consommation de tabac, de cannabis ou d’alcool, tous les chiffres enregistrent une baisse.

Lors de la première enquête effectuée en 2018, 60% des collégiens informaient avoir bu de l’alcool, contre 43,4% en 2022. Cela représente donc une diminution de 16,6%. En 2022, ils étaient 5,3% a indiqué avoir tenté le cannabis, contre 6,7% il y a sept ans, soit une baisse de 1,4%. Concernant le tabagisme, 21,2% des collégiens avaient déjà essayé de fumer en 2018. Ils ne sont plus que 11,4% en 2022, ce qui équivaut à une diminution de 46,2%.

L’OFDT dresse le même constat pour les lycéens, avec des statistiques en baisse entre 2018 et 2022. La consommation de tabac a par exemple chuté de 10,6%. Dans le même temps, l’enquête montre que l’usage de la cigarette électronique a augmenté de 2%.

Sur ce dernier point, l’OFDT précise dans un communiqué que le vapotage poursuit sa progression avec, pour la première fois, « un usage qui devance pour la première fois celui de la cigarette » chez les collégiens. La e-cigarette serait donc en train de devenir une alternative au tabac pour les plus jeunes, et pas nécessairement conduire à l’effet passerelle longtemps redouté par les autorités sanitaires.

Si de nombreux scientifiques reconnaissent que la nocivité de la e-cigarette est moindre que celle de la cigarette classique, et qu’elle peut représenter une assistance pour le sevrage tabagique, l’accès de la cigarette électroniques aux jeunes et aux non-fumeurs est davantage contesté, en raison de l’addiction à la nicotine qu’elle engendre, ainsi qu’aux conséquences sanitaires des liquides, sur lesquels on manque encore de recul.

Le tabac est responsable de 8 millions de morts par an dans le monde, dont 75 000 en France. Dans l’Hexagone, la cigarette représente la première cause de décès évitables parmi les 12 à 14 millions de fumeurs.

 

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