Harcèlement scolaire : voici les points essentiels en détails

Reda azzedu

Le gouvernement français a dévoilé son plan interministériel pour combattre le harcèlement scolaire, une “priorité absolue” selon la Première ministre Élisabeth Borne. Voici les principales mesures de ce plan visant à lutter contre un fléau qui affecte un élève sur dix en France.

Mobilisation générale contre le harcèlement

Le gouvernement promet une “mobilisation générale” pour lutter contre le harcèlement scolaire, soulignant la gravité de ce problème qui peut conduire certaines victimes jusqu’au suicide.

Les mesures clés du plan :

Grille d’autoévaluation : Tous les élèves du CE2 à la 3ᵉ devront remplir une grille d’autoévaluation anonyme pour mesurer leur bien-être à l’école. Cela permettra de repérer les signaux faibles de harcèlement.

Numéro unique de signalement : Le numéro d’aide d’urgence actuel, le 3018 (dédié au cyberharcèlement), deviendra le numéro unique de signalement pour toutes les formes de harcèlement, accompagné d’une application.

Saisine systématique du procureur : En cas de signalement de harcèlement, le procureur de la République sera saisi de manière “systématique”. Une plateforme dédiée facilitera la collaboration entre l’Éducation nationale et la Justice. Les plaintes pour harcèlement seront également systématiquement transmises aux procureurs.

Sanctions pénales graduées : Le garde des Sceaux, Eric Dupond-Moretti, a précisé que des sanctions pénales graduées seront appliquées. Pour les cas moins graves, une réparation pénale sera mise en place, impliquant une démarche éducative visant à la réparation et à la reconstruction.

Cours d’empathie : Le plan inclut la généralisation des cours d’empathie dans les écoles à partir de la rentrée 2024. Ces cours visent à développer les compétences psychosociales des élèves et à promouvoir la bienveillance entre eux.

Le harcèlement en ligne (cyberharcèlement) :

Confiscation du téléphone des élèves harceleurs : En cas de cyberharcèlement grave, le téléphone portable de l’enfant auteur du harcèlement sera confisqué de manière systématique.

Bannissement des élèves harceleurs des réseaux sociaux : Le gouvernement prévoit de permettre aux juges de prononcer la mesure de “bannissement” d’un réseau social lorsqu’ils condamnent une personne pour des faits de cyberharcèlement. Cette mesure pourra être prescrite dès le contrôle judiciaire, sans attendre une condamnation définitive.

Cours d’empathie : Des cours d’empathie seront intégrés au programme scolaire des élèves, inspirés du modèle danois. Ils visent à développer les compétences psychosociales des élèves et à promouvoir la bienveillance. Ces cours seront généralisés à partir de la rentrée 2024.

Journée nationale de lutte contre le harcèlement scolaire : Le 9 novembre, deux heures seront consacrées dans tous les établissements scolaires de France à des activités de lutte contre le harcèlement. Une campagne de communication sera également lancée ce jour-là.

Cellules harcèlement dans chaque rectorat : Chaque rectorat disposera d’une cellule dédiée au harcèlement, composée de personnes formées spécifiquement sur la question. Ces cellules pourront intervenir en soutien aux personnels et aux établissements en cas de difficultés.

Formation des acteurs du monde éducatif et judiciaire : Tous les adultes intervenant auprès de mineurs seront formés aux situations de harcèlement. Les encadrants des colonies de vacances et les éducateurs sportifs seront formés, et la formation des policiers et des magistrats sera améliorée.

Ces mesures visent à renforcer la prévention, la détection et la réaction face au harcèlement scolaire, en particulier le harcèlement en ligne. Le gouvernement souhaite s’engager de manière proactive pour lutter contre ce fléau qui touche de nombreux élèves en France.

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