Harcèlement scolaire : Des mesures strictes pour mettre fin à la tolérance zéro

Reda azzedu

Harcèlement scolaire : une nouvelle option pour les élèves harceleurs

harcèlement scolaire : durcissement du régime des sanctions, notamment à l’école primaire

Un vent de changement souffle sur la lutte contre le harcèlement scolaire. Désormais, un élève auteur de harcèlement pourra être transféré vers une autre école, même sans l’accord de ses parents. Un décret récent, paru le 16 août, officialise cette mesure annoncée par l’ancien ministre de l’éducation nationale, Pap Ndiaye, en avril dernier.

Renforcement de l’autorité des directeurs d’école

Dorénavant, le directeur d’école possède l’autorité sur l’ensemble des personnes présentes dans l’école pendant le temps scolaire. Il peut ainsi prendre des mesures éducatives pour mettre fin au comportement d’un élève harceleur, en particulier si celui-ci pose un risque avéré pour la sécurité ou la santé d’un autre élève. De plus, il a le pouvoir de suspendre temporairement l’accès à l’école pour cet élève.

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Transfert et suivi renforcé

Si le comportement harceleur persiste, les directeurs académiques des services de l’éducation nationale (Dasen) peuvent demander au maire d’inscrire l’enfant dans une autre école de la commune. Si une seule école publique est présente dans la commune, le transfert nécessite l’accord du maire d’une autre commune. Dans tous les cas, l’élève bénéficie d’un suivi pédagogique et éducatif renforcé jusqu’à la fin de l’année scolaire en cours.

Engagement pour la prévention et l’accompagnement

Les représentants des parents et des enseignants appellent à renforcer la prévention et l’accompagnement des élèves. Le nouveau ministre de l’éducation nationale, Gabriel Attal, a réitéré le message de « tolérance zéro contre toutes les formes de harcèlement ». La priorité reste la prévention et la mise en place de moyens pour identifier et accompagner les élèves concernés.

Des statistiques alarment

Les chiffres révèlent l’ampleur du problème : en 2015, le service statistique du ministère estimait que 700 000 élèves étaient victimes de harcèlement en France, avec 4% au primaire, 12% au collège et 2% à 3% au lycée. En 2011, l’Unicef estimait que plus de 10% des jeunes enfants étaient touchés. Cette possibilité de transfert d’élève vise à éviter que ce soit l’élève harcelé qui doive changer d’école, une mesure saluée par parents et enseignants.

Cependant, cette solution est vue comme un dernier recours, un aveu d’échec. La Fédération des conseils de parents d’élèves (FCPE) et les syndicats enseignants appellent à concentrer les efforts sur la prévention, le repérage et l’accompagnement, d’autant plus que les écoles primaires manquent de personnel de vie scolaire et de psychologues.

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