Faute d’accompagnants, les AESH, en nombre suffisant, les défis perdurent

Reda azzedu

Des rentrées scolaires difficiles

À chaque rentrée scolaire, les parents d’enfants handicapés de loire-atlantique sont confrontés à des difficultés persistantes. C’est le triste constat que dresse une mère de son enfant, un jeune garçon de 12 ans, autiste et épileptique.

Des besoins spécifiques ignorés

Son fils dispose d’une notification de la mdph (maison départementale pour les personnes handicapées) pour intégrer un ime (institut médico-éducatif), considéré comme la structure la mieux adaptée à son développement. Cependant, faute de places disponibles en ime, l’enfant se retrouve sur liste d’attente, tout comme de nombreux autres enfants dans la même situation.

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Un accès limité à l’éducation

Actuellement, l’enfant est scolarisé dans une classe ulis (unités localisées pour l’inclusion scolaire), mais uniquement le matin, faute d’aesh (accompagnants des élèves en situation de handicap) pour l’accompagner durant la pause déjeuner et l’après-midi, malgré les annonces de création de postes par le rectorat.

Le combat pour l’inclusion

Face à cette réalité, la mère décrit cette situation comme de “L’inclusion par l’exclusion”, remettant en question la viabilité de l’école inclusive en l’absence de ressources humaines adéquates.

Une situation préoccupante à l’échelle régionale

La situation de cet enfant n’est pas un cas isolé. Sophie biette, présidente de l’adapei 44, souligne que l’état n’a pas créé de nouvelles places en ime depuis plusieurs années, et de nombreux jeunes qui y sont déjà se voient contraints d’y rester, faute d’alternatives en foyer pour adultes. Cela crée un cercle vicieux.

Un appel à l’action

Toutefois, un mince espoir subsiste, avec la possibilité de créer quinze places supplémentaires en foyer de vie pour adultes en loire-atlantique, bien que ce soit encore loin de suffire.

Dans la région des pays de la loire, les chiffres du réseau unapei sont alarmants : 16,19 % des 667 enfants suivis n’ont aucune heure de scolarisation, 38,83 % bénéficient de 0 à 6 heures de scolarisation, 21,89 % de 6 à 12 heures, et 23,09 % de plus de 12 heures de scolarisation.

Un besoin urgent d’investissement

La loire-atlantique fait face à un défi majeur en matière de soutien aux enfants handicapés, un défi qui nécessite une action immédiate et des ressources accrues pour permettre une véritable inclusion éducative.

 

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