C’est avec l’intention de faire de l’égalité des chances une réalité que s’est constitué le réseau Espérance banlieues, acteur complémentaire de l’Éducation nationale depuis 2012. Aujourd’hui, celui-ci compte près d’une vingtaine d’établissements, des maternelles aux collèges, dans des quartiers prioritaires de France où se déploie un modèle inédit d’action sociale visant l’excellence et la réussite.
Espérance banlieues : des écoles privées, mais accessibles
Lutter contre l’exclusion sociale et le décrochage scolaire, tout en s’inscrivant dans l’enseignement privé hors-contrat peut sembler contre-intuitif : tel est pourtant bien le défi relevé par le réseau Espérance banlieues. Pour garantir l’accès du plus grand nombre, les familles ne sont sollicitées qu’à hauteur de 60€ à 80€ par mois et par enfant. Autrement dit, leur contribution aux frais de scolarité ne représente que 10% du budget de l’école, le reste étant assuré par un réseau de donateurs, la générosité de plus de 500 bénévoles ainsi que des partenaires issus du monde associatif ou de l’entreprise apportant leurs compétences et leur disponibilité aux élèves. Un autre atout pour ces établissements qui bénéficient ainsi de liens privilégiés avec le monde du travail et la société civile.
Une école qui inclut les parents
Consciente de l’importance du rôle des familles dans l’éducation des enfants, le réseau Espérance banlieues les inclut pleinement dans sa démarche et leur consacre également une part significative de son action. C’est par exemple le cas des sorties culturelles et des cours de français proposés aux parents : une aide souvent précieuse, notamment dans la perspective de tests de nationalité. Des “rencontres Éducation” sont également organisées afin d’échanger certaines bonnes pratiques éducatives sur des sujets déterminants pour l’éducation des enfants comme la gestion des écrans d’ordinateurs et téléphones portables à la maison.
Dans l’esprit d’une maison commune, certains établissements du réseau expérimentent le concept d’« école augmentée ». Elle prend la forme d’une véritable petite « cité éducative » où peut se rencontrer toute la diversité des acteurs impliqués dans le projet Espérance banlieues : familles, bénévoles, enseignants et acteurs de la société civile participant aux activités périscolaires. L’objectif assumé est de partager d’autres moments de vie que ceux liés à la scolarité. Au Cours Frédéric Ozanam de Marseille, cela se passe à La Ruche : un lieu ouvert accueillant ces moments de partage et d’activités périscolaires, où sont également accueillis d’anciens élèves afin de favoriser le lien entre toutes les générations et de faire fructifier l’expérience des années.
Décloisonner l’école
L’une des forces du modèle Espérance banlieues est de permettre aux enfants et à leurs familles de bénéficier d’une démarche inclusive pour faire réellement société indépendamment de son lieu de résidence. C’est par exemple grâce aux partenariats avec le monde de l’entreprise que les petits roubaisiens du Cours La Cordée et leurs parents ont pu participer à un atelier ludique et pédagogique avec le chef étoilé Christophe Hagnerelle. Une façon d’apprendre autrement tout en découvrant un univers qui fait rêver. Un partenariat typique du modèle promu par le réseau, qui multiplie ce type d’initiatives (avec la marque Hermès près de Lyon, avec le groupe BASF pour l’apprentissage des sciences, etc).
Accessible et exigeant, inclusif et ouvert sur le monde, la force du modèle Espérance banlieues est finalement de favoriser l’ensemble des liens entre l’individu et la société qui font de l’égalité des chances une réalité.
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