Sauver des vies, améliorer l’existence de ses congénères ou aider ceux qui en ont besoin… Le métier de médecin repose sur une vocation humaine tout à fait remarquable. C’est également le cas des autres professions médicales et paramédicales sans lesquelles notre système de santé ne serait rien. Mais un long parcours attend les appelés : jusqu’au diplôme final, les études de médecine en France sont longues et difficiles. S’il est évidemment opportun de suivre une prépa médecine en terminale, il faut commencer par tout savoir sur le cursus post-bac induit…
La physionomie des études de médecine
Comme toutes les autres disciplines, la médecine jouit en France de facultés universitaires particulières. Ces universités se trouvent dans les principales agglomérations françaises et attirent de nombreux étudiants. Certaines villes, comme Paris ou Toulouse (entre autres), disposent de plusieurs facultés de médecine. Pour devenir médecin, comptez neuf années d’études au moins après votre bac. Si vous souhaitez avoir des enfants très tôt, ce n’est donc pas la filière la plus indiquée… Vous l’aurez compris : il faut être motivé et sûr de soi pour réussir un tel cursus.
Dans un subtil équilibre entre théorie et pratique, les premières années d’études sont plutôt axées sur le théorique. La pratique vient peu à peu au fil des années. De fait, le premier cycle dure trois années (niveau licence) et écrème la plus grande partie des candidats avant l’obtention du « diplôme de formation générale en sciences médicales ». La difficulté de l’ensemble provient de la notion de numerus clausus : pour chaque promotion, seul un certain nombre d’admis est toléré, fixé à l’avance. Les examens prennent dès lors la forme d’un concours. Les étudiants recalés doivent abandonner ou redoubler pour tenter à nouveau leur chance.
Un tronc commun et plusieurs filières
Pour accéder au premier cycle des études de médecine, soit un niveau bac à bac+3, il faut justifier du baccalauréat ou d’une dispense (diplôme d’accès aux études universitaires, autre équivalent ou expérience suffisante). Chaque année universitaire est subdivisée en deux semestres de 30 ECTS. Ce cycle initial correspond à un tronc commun devant aussi être emprunté par les futurs étudiants en odontologie et en pharmacie, ainsi que par les sages-femmes. Kinésithérapeutes et ergothérapeutes sont aussi invités à y prendre part. Sous l’effet du numerus clausus, le choix de la filière peut se faire par défaut, mais ça n’est pas forcément le cas. De plus, tout étudiant peut se prendre à aimer une filière qu’il ne connaissait jusqu’alors pas assez bien.
Le deuxième cycle médical dure lui aussi trois années principalement dévolues aux stages. Très clairement, cette étape marque un début de professionnalisation et une multiplication des temps de pratique, avec de véritables CDD à mi-temps ou en alternance. On quitte peu à peu la découverte pour choisir des stages qui annoncent la spécialité choisie par les candidats. C’est grosso-modo le temps de l’ancien externat. Cela permet la validation d’un certificat de compétence clinique et du diplôme de formation approfondie en sciences médicales, ce qui équivaut à un master.
Arrive alors la consécration : le troisième cycle. Depuis 2016, il existe 11 filières, la médecine générale étant sans surprise la plus fournie et la gynécologie médicale la plus rare. Il faut y ajouter la pédiatrie, l’anesthésie-réanimation, la psychiatrie, etc. C’est le temps de l’internat, ce qui explique que ce cycle peut durer entre trois ans pour les futurs généralistes et cinq années pour la chirurgie (par exemple). Dans certains cas, il faudra encore y adjoindre clinicat et assistanat, de sorte que certains spécialistes peuvent avoir effectué 16 années d’études sans le moindre redoublement. Sachez que le praticien en herbe peut dès ce moment effectuer des remplacements.
Si ce beau parcours du combattant vous tente et que vous vous sentez prêt à surmonter tous les obstacles, n’hésitez plus : ce sont vraiment des études passionnantes !